Au titre de son obligation de sécurité, l’employeur doit veiller à la bonne santé physique et mentale de ses salariés et prendre toutes les mesures nécessaires afin de prévenir tout risque de conflit entre salariés et maintenir un climat de travail sain.
Cet arrêt du 17 octobre 2018 illustre, une nouvelle fois, la sévérité des juges quant à l’appréciation du respect par l’employeur de son obligation de sécurité.
Dans cette affaire, à la suite d’une altercation entre deux salariés, un employeur avait organisé une confrontation au cours de laquelle l’un des salariés avait présenté ses excuses à l’autre salarié qui sera, plus tard, licencié pour inaptitude et qui reprochera à l’employeur de ne pas avoir pris davantage de mesures pour que l’incident ne se reproduise.
L’employeur faisait également valoir qu’il avait programmé des réunions périodiques pour faciliter les échanges entre les services et, particulièrement, entre ces deux salariés.
L’argumentation de l’employeur est rejetée par la Cour de cassation qui considère qu’il n’a pris aucune mesure concrète pour éviter une nouvelle altercation alors qu’il avait connaissance :
De fait, les juges estiment que l’employeur n’a pas mis en place les mesures nécessaires permettant de prévenir la survenue d’un nouvel incident, d’assurer la sécurité du salarié et de protéger sa santé physique et mentale.
Cette décision confirme qu’en pratique, en cas d’altercation entre deux ou plusieurs salariés, il convient :